Pollution à Sébikotane « Il y’a même eu des morts d’hommes »

« Gravita », l’usine de recyclage de batteries implantée à Sébikotane  constitue une véritable menace pour  les populations. Soucieux de sa santé et préférant sauvegarder son environnement, le collectif des habitants de Sébikotane et Diamniadio, s’est fait entendre à travers une marche.

A travers cette manifestation, le collectif a su interpeler les autorités sur le danger qui guette sa population. Les habitants de Sébikotane et Diamniadio se sont regroupés comme un seul homme pour protester contre l’implantation de «  cette usine située à 400 mètres des habitations. 


Alors qu’il est dit dans l’étude de l’impact environnemental qu’une usine  de la sorte doit être au minimum de 500 à 700  mètres d’ici » nous dit Daouda Ciss Coordonnateur dudit collectif avant d’ajouter que «  La nuit, on n’arrive même pas à respirer parce que l’usine dégage une fumée extrêmement grave. Nous subissons quotidiennement une agression environnementale. Nos champs ne produisent plus et nos femmes ne parviennent plus à cueillir du jujube pour en tirer des bénéfices. 


La pollution devient de plus en plus inquiétante dans la mesure où « il y'a même eu des morts d’hommes dans cette localité. Des femmes  ont avorté à cause de cette usine. Un enfant  a été victime de malformation et lorsque nous en  avons fait part au propriétaire de l’usine, il nous a tout simplement répondu qu’il croit pas que son usine soit à l’origine » martèle Daouda Ciss. 


Ainsi le collectif demande au ministre de l’écologie et de la protection de la nature Ali Aïdar et au Président de la République Macky Sall d’intervenir afin que l’autorisation d’implantation de l’usine soit annulée. Selon les populations le  Maire leur a dit qu’il n’a pas signé l’autorisation. 


Une thèse insensée, de l’avis du coordonnateur qui laisse entendre que si ce n’est pas lui c’est l’ancien  Maire avant d’ajouter que « l’administration c’est la continuité alors si c’est l’ancien maire, il l’a surement fait en complicité avec Djibo Ka. Cet ancien ministre a signé l’autorisation provisoire ».Vu toutes ces conséquences, le collectif des habitants de Sébikotane et Diamniadio veut que l’usine soit délocalisée. De même, il dit non à l’implantation de toute autre entreprise polluante.