QUI SE CACHE DERRIERE YOUZA ?

"YOUZA", la nouvelle danse qui fait bouger la plupart des Sénégalais commence à sortir hors de nos frontières. Même les petits enfants savent soulever leurs bras pour l'exécuter. Mais malgré son cachet populaire, nombreux sont ceux qui ignorent l'origine de cette danse.
Une des ténors de la danse Sénégalaise en l'occurrence Ndeye Gueye a voulu se l'approprier. Elle est même allée jusqu'à traiter l'auteur de ces envolées de fou résidant à Rufisque. Même si elle l'a usurpée, elle ne s'est pas trompée sur l'adresse parce que Youza Seck réside dans une ville située dans le département de Rufisque. Marius Seck, de son vrai nom habite à Ndaldaly, un quartier populaire situé à Bargny Guedj. Mais d'où vient ce sobriquet de Youza « C'est mon père qui avait l'habitude de m'appeler Youza pour me faire plaisir. Au fait, je suis son fils cadet et il m'aimait trop. Même à Bargny, peu de gens connaissent mon vrai nom. Marius Seck est mon vrai nom mais les gens m'appellent Youza..Youza. » Nous dit ce jeune homme devenu l'ami des jeunes filles. Comme tout enfant Griot, il a commencé à danser depuis le bas âge. Il vivait dans une maison où le jeu favori était de battre le Tam-tam. Il partageait la même maison avec la majeure partie des batteurs du groupe Keur gui de Bargny. C’est ce même groupe qui l'a révélé au grand public. Il nous rappelle «  Quand j'étais gamin, j'habitais la même maison que Kora Faye du groupe Keur Gui. Dans cette maison on battait le tam-tam à longueur de journée et c'est moi qui dansais. C’est ce qui m'a valu aujourd'hui cette chance ». Aujourd’hui Youza est sollicité partout. Mais est-ce que ce danseur vit de son art? Il explique « Parfois certains artistes veulent me donner des miettes, mais je me laisse pas rouler dans la farine ».Pour ceux qui veulent faire de cette danse la leur, Youza donne sa réponse « beaucoup de personnes réclament cette danse, mais une fois devant les griots, les tam-tams vont juger .En plus j’ai créé d’autres clés à savoir « volleyball » « néma beurina » « ma Tok » « boul dém takhaw na ».Ce plombier que les circonstances poussent parfois à être pécheur ne travaille que pour sa mère. « A mon retour je donne tout à ma mère .Je ne prends que cinq cent francs pour satisfaire mes petits besoins. Youza a maintenant fait de la danse un métier et  poursuit son bonhomme de chemin.