CONTRIBUTION
Des présidents qui se sont succédé à la tête de l’Etat sénégalais, seul Senghor
semble avoir véritablement mis en place une politique de développement culturel.
Celle-ci reposait
sur le diptyque « enracinement » (dans les valeurs traditionnelles
ancestrales) et « ouverture » (au
dialogue fécond du monde). Senghor considérait la culture comme la source qui doit
inspirer individuellement et collectivement la pensée et l’action des
sénégalais. Il avait mis en œuvre des stratégies qui s’articulaient autour de
la diplomatie culturelle (la culture, pilier central de notre diplomatie),
la création d’institutions (Ministère de la Culture en 1966, etc.), la
formation des ressources humaines, la construction d’édifices culturels (musée
dynamique, théâtre Sorano, …), du « mécénat
d’Etat » (patrimoine privé artistique de l’Etat), de la décoration des
bâtiments publics (loi du 1%), de l’aide aux artistes (Fonds d’aide aux artistes et au développement de la culture,
etc.).