
Dans cette
contrée lébou où l’hôtel de ville est peint en vert socialiste depuis que Bargny est devenu commune de plein exercice,
les erreurs tragiques de casting se multiplient, se répètent et plaisent, me
semble t-il.
Dans les
rues, plus de 50% des Bargnois te diront que « Mar Diouf a trop duré ; il
est temps qu’on change de capitaine ; rien ne va plus par ici ; le
gars ne vit même pas à Bargny ; il n’a plus d’ambitions pour sa
ville ; il est hautain ; patati patata…), mais il bat
toujours à plate couture ses opposants.
Mar Diouf élu par l’opposition ?
Même si
l’opposition est majoritaire, Alias Salamba Yayi Mbaye semble être plus populaire. C’est une évidence, et à mon avis, c’est
l’opposition même qui élit Mar Diouf. A Bargny, il y’a une farouche opposition
dans l’opposition.
Souvent, le
problème se trouve à la base. Il rare de voir dans cette petite ville, un parti
bien structuré avec à sa tête un leader légitime. En d’autres termes, il n’existe
que des partis à tendance balkanisés
ou des partis « Ma femme, mon fils
étudiant et moi ». En effet, cette situation a fini par faire de l’opposition
Bargnoise, un géant aux pieds d’argiles.
Pas de leader-né
Espérant
trouver des solutions, plusieurs coalitions ont vu le jour, mais souvent asphyxiées
par les militants. Sur ordre de leur leader, souvent à double face, les
militants de Massamba, mettent du
plomb dans les ailes du leader Mademaba,
car étant convaincus que Massamba
est leader-né. Alors, à mon avis, il
n’y a pas de leader né. Seule une
personne capable de régler les problèmes d’un groupe à un moment donné, peut être
considérée comme leader. En termes beaucoup plus clairs, ce sont les circonstances qui déterminent le
leader.
Face à cette
situation, les autres électeurs qui ne sont pas forcement militants, boudent
les élections ou préfèrent reconduire le député qu’on n’a jamais vu parler au
nom de sa commune à l’hémicycle.
Union contre nature ?
En lieu et
place d’une union dans la diversité, l’opposition propose au menu, une union
dans la division souvent caricaturée de couple contre nature. Par conséquent,
la population préfère s’accrocher à une charrette malgré sa lenteur, plutôt qu’à
un TGV (train à grande vitesse), qui n’a pas encore défini son itinéraire.
Même s’il
est rare de voire un politicien respecter son programme de campagne, la
population en a quant même besoin pour ne serait ce que nourrir son espoir. En
ce moment, il me semble qu’à Bargny, le théâtre politique a beaucoup d’acteurs,
mais il est en manque de scénaristes capables de gouverner ensemble sous la
houlette d’un bon réalisateur.
Imaginez, à
l’heure où nous sommes, l’opposition n’arrive toujours pas à se départir de son
dilemme. L’opposition doit choisir entre, mettre en place un plan « Tous contre Mar » ou « s’unir autour d’un programme pour un
Bargny émergent ». De toute façon, pour réussir le second choix qui me
semble plus judicieux, l’opposition doit enlever son maillot de parti, mouiller
le maillot sur lequel l’électeur pourra lire « Bargny vers le haut ».
Il est temps
sans doute, que les Bargnois disent non.
A défaut, il viendra le temps, où il sera trop tard.
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